29.3.09

Vers un nécessaire changement de mentalité dans les facs ...

La tradition veut que l'Université soit le point de départ de toute contestation sociale de masse, sans les étudiants peu de chance de réussir à avoir un vrai impact en terme de mobilisation, une tradition marquée aussi par le refus de toute reforme de notre système universitaire. Hélas, cela nous a mené à la situation où nous sommes aujourd'hui : des Universités qui ne cessent de reculer dans les classements internationaux, un écart qui se creuse avec les Grandes Écoles, des facs bloqués pendant plusieurs semaines, des cours supprimés…

Lors d'une AG il y a quelques semaines, un professeur contestataire désignait les étudiants comme la future élite de demain. Une affirmation malheureusement bien peu crédible alors que le taux d'échec en première année de licence est proche de 50 %, que près de la moitié des étudiants diplômés à bac+4 ne trouvent pas d'emploi au bout d'un an et que près de 30% des enseignants - chercheurs ne font pas de publication.
Est-ce cela une Université qui forme des élites ? Est-cela une Université de qualité ? Je ne le crois pas.

Nous avons donc le devoir de réformer notre Université, c'est l'avenir d'un grand nombre d'étudiants qui est en jeu. Je reste résolument optimiste, nous avons la chance d’avoir un gouvernement courageux qui s'est attelé à cette tache avec intelligence et pragmatisme, la loi LRU va dans le bon sens en donnant plus d’autonomie aux facultés ou en fixant comme objectif de diminuer de moitié le taux d’échec lors de la première année de faculté. Il en va de même pour la reforme de l’enseignement supérieur qui valorise la recherche ainsi que la qualité de l’enseignement .

Malheureusement, chaque reforme qui concerne l’université se heurte au refus sans appel de certaines organisations étudiantes qui s’opposent à toute avancée et qui défendent le statu quo. On ne peut plus se permettre de bloquer chaque année nos facs, l’université ne peut plus continuer à être le théâtre de toutes les contestations stériles, il en va de l’avenir de notre système d’enseignement, il en va de notre avenir. Il est temps de se tourner vers le futur, temps de défendre une Université plus moderne, plus proche des entreprises, une Université d’excellence.

C’est à nous jeunes de l’UMP d’être à l’avant-garde de ce changement, en brisant les conservatismes, en changeant les mentalités, en s’inspirant de ce qui fait la renommée des universités internationales, en défendant le mérite et la réussite, nous sommes peut-être à un tournant de notre système universitaire, saisissons cette chance, soyons révolutionnaires.


Paul Saade


(article publié sur le site de l'UMP-Campus :
http://campus.jeunesump.fr/2009/03/27/reunion-debat-a-la-fac-de-reims-sur-la-reforme-des-enseignants-chercheurs/ )

Aucun commentaire: